Demain …

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Robert Ryman 1961

 

Bonjour les Oursins !

6 février 2017 et une œuvre de Robert Ryman , en version all white . Pour vous dire au revoir 🙂

Les bulles d’Oursine vont prendre des vacances.

Parce que de nouvelles pages blanches se remplissent et vont me mener vers des horizons motivants, inspirants, bref, çà se construit doucement.

Je reviendrai, mais certainement autrement. J’y travaille…

Ce blog est né, il y a 4ans et demi et il est source d’immense gratitude. Il m’a obligée à être perséverante, patiente (enfin à essayer), matinale, concentrée. Et il m’a permis de vous y croiser. Je vous remercie de m’avoir lue, de m’avoir envoyé vos mots à vous. Bref du bonheur en barre pendant 54 mois 🙂

Textes et photos restent en ligne, bien évidemment. Moi je suis en train de boucler mon sac pour aller voir l’océan . Assiduité et créativité vont se nourrir d’iode 😉

Clap de fin !

Merci, merci, merci ! Je vous embrasse !

O.

Publié dans Saison après saison

Avis de grand froid.

Marseille le 4 janvier 2010 - Un sdf dans le centre ville / Illustration

 

Marseille le 4 janvier 2010 – Un sdf dans le centre ville / Illustration – P.MAGNIEN / 20 MINUTES

 

Vous vous souvenez…c’était en 1999, au siècle dernier . Souchon fredonnait ‘Petit tas tombé’. C’était il y a 18 ans.

Ici, on est la capitale de l’Europe, à deux ou trois battements d’ailes de papillon du Parlement Européen. Ici, on croise partout des petits tas tombés.

On les regarde. Ou pas. On les enjambe, on s’arrête. Ou pas. On leur sourit, on dit merci quand ils nous souhaitent une bonne journée. On leur donne une pièce, une cigarette, trois minutes de notre attention, un peu de compassion.

Ici, on est dans un pays où la démocratie et le confort matériel sont une réalité. Ici la température est glaciale. Les jours et les nuits. Ici les petits tas tombés dorment …où ils peuvent.

Aux plus isolés s’ajoutent ceux qui ont des compagnons félins et canins. Et puis aussi des femmes seules, et des familles avec des enfants.

Pour chacun, se nourrir et ne pas mourir de froid avant demain matin est une réalité.

Les élans solidaires se multiplient. Des distributions de vêtements chauds, de couvertures, de soupes sont organisées (en plus de celles qui sont régulières) . Des maraudes vont à la rencontre, chaque soir, de ceux qui n’y croient plus.

Un gymnase supplémentaire a même ouvert ses portes. Quelques dizaines de places entre 21h et 8h. Mais sans animaux. Donc sélectif. Et mathématiquement insuffisant. Ici c’est la capitale de l’Europe et on y a froid et faim.

J’essaye de comprendre…

Alors aujourd’hui je suis allée visiter la maison de Thomas. Histoire de vous raconter une histoire d’espoir.

La vie de Thomas s’organise entre deux logis sur le même palier d’un immeuble de l’hypercentre. Il y a créé un lieu mi-auberge de jeunesse, mi-woofing .

Le woofing, çà vous parle ?

En deux mots, un hébergement contre une participation au fonctionnement collectif. Pas d’échange d’argent parce que parfois on n’en a pas ou très peu. Mais on a des compétences, de l’enthousiasme, bref envie de cuisiner pour les autres par exemple ;-). Les lits payants version auberge de jeunesse financent le loyer.

Et me voilà au milieu de ce que certains, un peu maniaques, nommeraient une joyeuse pagaille. 🙂

Il y a des lits superposés dans chaque chambre, cuisine, salle de bain et salon sont partagés. Les sets de table dessinés deviennent des tableaux au mur, un ado fait ses exercices pour travailler l’apprentissage du français, il y a des sourires, des langues d’ailleurs, des clémentines et du thé. On voyage de la Tchétchénie à l’Erythrée, en passant entre autre par l’Azerbaïdjan. Je n’ai pas retenu tous les pays d’où vous venez, mais peu importe. De la pagaille, moi je retiens la joie.

Et puis aussi l’entraide et l’ambiance qui peut être studieuse.

Lorsque les places le permettent, Thomas les met à la disposition de l’urgence. De ceux qui compte jusqu’à 115 dans toutes les langues, mais sans succès.

Alors j’entends les râleurs me seriner que l’on est pas au pays de Oui-Oui.

Oui il héberge. Mais pas tout le monde.

Je ne polémiquerai pas.

La précarité engendre des troubles associés qui nécessitent des prises en charges professionnelles et spécifiques. Et comme on n’est pas au pays de Oui-Oui, et bien ne nous voilons pas la face sur cet aspect de cette réalité. On peut lui reconnaître d’être honnête avec ses limites.

Moi je vous raconte l’histoire de quelqu’un qui voudrait laisser un monde meilleur à ses enfants. Enfin à tous les enfants, on ne va pas mégotter, hein … Quelqu’un qui retrousse ses manches, et qui y va à la débrouille. Quand nos politiques ne vont, au mieux pas très loin, et au pire, nulle part.

Thomas, me dit, un peu fataliste, qu’ils sont déconnectés.

Moi je dis que tous ces petits tas tombés, faut vraiment se bander les yeux pour ne pas les voir. Se boucher les oreilles pour ne pas savoir.

D’ailleurs, avec Thomas, on se disait que ce serait pas mal que le maire de notre capitale européenne, se joigne un soir à une distribution. Oh rien d’exceptionnel. Juste enfiler sa veste et venir. Sans caméra ni rien.

Et puis si le premier mot est difficile, et bien je lui suggère de passer directement au second.

Avec un sourire et un gobelet chaud à donner. La reconnection devrait se faire. Etre humain, simplement.

Je ne peux pas imaginer que çà ne puisse pas fonctionner !

En attendant, merci Thomas, et les woofeurs  pour votre accueil 🙂 Et les ados, je croise les doigts pour votre brevet 🙂

Oursine

 

 

 

Petit Tas Tombe
Alain Souchon

Petit tas tombé
Petit tas tombé
Petit a sans petit b
Au pied du piéton
Une âme est sous les cartons
A quoi as-tu succombé
Petit ta vie pas sucrée
Oh petit tas de secret

On dirait que le ciel est nerveux
Que le soleil se sent morveux
On dirait que le ciel a peur d’eux
Que le soleil se sent merdeux

Petit tas mis là
Sans tatamis sans matelas
Une odeur de cendre
Une vie sans valeur marchande
Jolie passante
Mercedes éblouissante
Oh là sur le monde
Un peu de honte qui monte

On dirait que le ciel est nerveux
Que le soleil se sent morveux
On dirait que le ciel a peur d’eux
Que le soleil se sent merdeux

Ancien bébé rose
Amoureux au bouquet de roses
Dans ce monde équivoque
On est gêné quand on t’évoque
Petit tas tombé
Petit a sans petit b
Attention piéton
Une âme est sous les cartons
Petit tas tombé
Petit a sans petit b
Petit tas tombé
Petit tas tombé

On dirait que le ciel est nerveux
Que le soleil se sent morveux
On dirait que le ciel a peur d’eux
Que le soleil se sent merdeux

   

 

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Leçon de vidéo

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Cher Toi !

Nous étions, ce matin, dans une salle d’attente et nous …attendions. De fil en aiguille, le sujet polémique de la vidéo de G.Canet, tournée, il y a quelques jours à Strasbourg a retenu notre attention.

Nous n’étions pas d’accord.

Alors même si je suis sûre de tenir le fil, le plus pertinent ;-), en rentrant, j’ai revu la vidéo.

Deux fois .

Alors G.Canet, l’homme, je ne le connais pas . Et ses films, j’en ai vu peu. Mais il en réalise, non ? Donc si je dis qu’il doit avoir quelques notions de cadrage, je ne me trompe pas trop ?!? Parce que là, pour une vidéo qui génère un tel buzz, le scénario  est un peu pauvre et la technique bien pourrave. En résumé, ce qu’on voit surtout, c’est sa bobine hilare. Et dans la construction narrative, ce qui déclenche le début de son enthousiasme, c’est bel et bien l’enseigne de la charcuterie ‘Porcus’. Car oui, on le sait bien, tous les Alsaciens sont gavés aux knacks et c’est d’une drôlerie…

Puis dans un mouvement de caméra, le souffle court de rire, il lie la découverte à la révélation. Le choc du documentaire.

Trois sacs de malbouffe made in America sont posés sur les marches d’un lieu de culte voisin.

Vade Retro Uncle Sam !

Et tapage de doigts en règle, pour ceux qui ont du mal à associer un acte à une conséquence.

Car, oui, cher Toi, tu as raison, manger génère des déchets et c’est proprement dégueulasse de ne pas jeter ses restes de pique-nique.

Buzz, tout le monde s’affole, déferlement de critiques, les élus se confondent en mots de justification.

Moi je te dis à Toi, que cette place de l’hypercentre, elle est moche. C’est un parking, ni esthétique, ni convivial. Et peut être serait il temps de la repenser , comme un square avec des bancs et PLUSIEURS poubelles . Car oui, dans un rayon de 100mètres, il n’y a pas moins de trois lycées et trois milliards de touristes qui transitent vers cette bonne vieille cathédrale.

En attendant, G.Canet a quitté la ville et continue sa promo, en l’agrémentant, merci Twitter, du Rock & roll (du nom du film promotionné) Challenge. Il s’agit d échanger par le biais dudit Twitter, avec sa compagne dans la vie et dans le film, ce que ma fille appelle des ‘photos dossiers’ . Ainsi a-t-on pu voir G.Canet en caleçon, G.Canet en chaussons, G.Canet avec sa bouillotte . Ah non, celle ci est la même que celle avec les chaussons.

Tu as raison, cher Toi, comme ce genre de trucs ne me passionne pas, je ne suis pas obligée de les faire défiler sur mon écran. Je déteste ces images-juste-pour-rire prises par les gens qui t’entoure.

Bon je Te promets que quand je m’assieds sur ces mêmes marches, je jette mes papiers dans une poubelle 😉

Mais comme le faisait remarquer le proviseur d’un lycée voisin, ce mauvais documentaire aux allures de selfie vidéo lourdingue, nous interpelle sur le pouvoir des images, la notoriété et ce qu’on en fait, l’instantaneité de la diffusion et l’anonymat du net qui permet de laisser libre cours à toutes les rancoeurs.

Donc oui ‘Merci Guillaume’ de nous rappeler tout çà ! En 43 secondes .

Je rajouterai, qu’on devrait peut être vous inviter à filmer nos actions auprès des plus précaires, en ces temps de grands froids et le reste de l’année.

Qui sait…

Un tel buzz pourrait réveiller les consciences les plus endormies de nos politiques .

Belle fin de semaine, les Oursins !

O.

 

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Paterson, New Jersey

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Jour de janvier. Premier film de l’année. ‘Paterson’. Jim Jarmusch en famille dans une salle vide. Séance de 11h .

Paterson petit coin du New Jersey. Un écho familier. Un endroit parfait pour le crash d’un rêve américain. Un lieu improbable pour un film .

On y apprend à confectionner des cupcakes, à apprécier encore et encore les films de Bela Lugosi, à seriner à son chien d’être prudent pour ne pas se faire kidnapper, à prononcer New Jersey avec l’accent d’Osaka et à ne pas retenir ce qui doit s’envoler.

A explorer aussi.

La musique, les échecs, les vrais et les chagrins d’amour, et puis les hasards qui n’en sont pas et les clins d’œil de la vie.

Belle nouvelle année à vous tous les Oursins ! Merci de me lire encore et encore, merci pour vos mots essaimés ici et là . Que 2017 vous apporte joie, pétillance et belles rencontres !

O.

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Soir de Noël

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Photo Istockphoto.com

Je me suis toujours demandé ce que çà pouvait bien faire, de voyager un soir de Noël.

Alors cette année, je l’ai fait. Ou plutôt, on l’a fait.

D’abord…s’organiser. Refuser. S’excuser. Biaiser. Si nécessaire, prendre l’air contrit. Vérifier aussi que le train circulera bien. Et puis concéder un déjeuner plutôt qu’un diner.

Et puis y être.

Sur l’instant, c’est un peu étrange. Tu t’en vas à l heure d’arriver. Jet Lag. La gare, n’est pas vraiment déserte, mais il ne s’y vend plus aucun sandwich. Rideau métallique tiré. Des gens discutent, mais plutôt comme dans un café. Pas vraiment en partance. On se balade dans le Relay Presse. On a pas mal d’avance. Des trains ont pas mal de retard.

On feuillette des bouquins. J’en ai déjà pas mal dans mon sac, cadeaux d’avance, qui pèsent trois rochers. J’en achètent d’autres. Qui parlent du nord et du bonheur. Et puis du chocolat et des chips.

Et puis le point presse ferme lui aussi. Le hall de la gare est glacial. Chauffage en berne.

Salle d’attente. Les derniers qui rentrent de leur travail appellent ceux qui attendent autour de la dinde et des apéros. Nous on a le temps. On écoute les conversations en japonais, en espagnol…

On grignote les chips et le chocolat. On aurait du reprendre de l’eau.

Le train file.

La fille d’à côté dessine ses cartes de vœux au Posca blanc. C’était un peu ringard le Posca. Il me semblait… Pourtant des ados en ont voulu dans leurs Vans, sous le sapin cette année. Il paraît …

On bouquine. On somnole. Surtout moi.

Et puis c’est chez nous. Presque trop vite. Même le fast food est en train de fermer. Les chats nous attendent. C’est l’heure d’un film. Une bluette de Noël. Les cadeaux ce sera pour demain matin.

All is ok .

O.

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Metz

20161213_112922Afficher l'image d'originePhoto missmediablog (impossible de transferer les miennes, mystère de la technologie)

Metz.

Place Jeanne d’Arc. Jeudi en décembre.

Rêve n.3 a éclos. Et moi je devrais taffer comme une dératée. Et moi je bois une infusion, sur une place minuscule, dans un café aux guirlandes multicolores.

Commencer.

Et puis en mode slow, prendre le temps de se retourner et de contempler le chemin parcouru. Rêver à celui qui s’ouvre à nous. Aux possibles qu’on va accomplir.

Prendre des chemins de traverse.

Ne me souhaitez rien, jme débrouille 😉

En attendant, belles et joyeuses fêtes à vous les Oursins ! Rendez vous en janvier !

O.

 

 

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Jour de fête

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J’ai une amie qui s’interroge sur quoi manger festif ? Parce qu’on est à J-4 before Christmas…

Moi je rêve de fêtes légères, pétillantes et bienveillantes, de cadeaux à ceux qui nous touchent et pas parce que c’est convenu.

Alors vous me direz ok, ok , mais çà ne nourrit pas une tablée ces jolis mots.

Certes.

J’aime l’Avent, les agrumes, la neige et le chocolat. J’ai envie de lenteur, de films et de livres. Je ne sais pas à quoi ressemblera le 24 décembre. Je sais à quoi ne ressemblera pas le 31. J’ai des projets pour février. Et pour avril aussi. Je vais manger, quel luxe, quand j’aurais envie et ce dont j’ai envie.

Juste ce dont j’ai envie.

Je vous souhaite de jolis moments, les Oursins. Ecoutez vous ! Prenez le temps de respirer. Au sens propre du terme. Ecrivez des cartes de vœux !

A très bientôt

O.

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Louise en hiver

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Aujourd’hui, j’ai vu le plus beau film depuis longtemps. Tellement beau que dans l’obscurité de la salle, j’ai souri pendant 1h15. J’ai souri d’absolu bonheur. J’ai savouré le privilège de visionner cette pépite un vendredi de novembre.

‘Louise en hiver’ me rappelle que l’océan me manque.

Mais que j’y retourne dans quelques semaines.

L’horloge s’est arrêtée à 18h15. Le sable est encore chaud, et la vie va continuer. Sur les falaises et dans les livres. ‘On n’a pas de souvenirs quand on a été heureux’ dit Louise.

Pepper le chien approuve.

Moi aussi.

O.

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Transmission

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Cinoche du dimanche 15h20.

Captain Fantastic.

Parce que Viggo Mortensen.

Barbe blonde et improbable costume rouge.

Parce que hippie ne rime pas avec laxiste. Parce qu’un enfant ne pose que les questions dont il se sent capable d’entendre les réponses. Parce que parfois la vie est dure comme de la pierre, et que la cavalerie ne va pas arriver, comme çà… Parce que je voudrais une aussi belle et poétique, aussi Sunshine crémation.

Parce que l’école et les conventions rendent obèses et abrutis. Parfois. Souvent.

Aussi paradoxal que cela puisse paraître à certains (s’il pouvaient se reconnaître…), sortir des clous implique une écoute de soi et des autres, et une discipline de fer.

Mais des enfants philosophes-rois, c’est le plus passionnant cadeau explosif qu’on puisse leur faire .

çà me va bien .

NB 1 : Depuis 17h20, générique de fin, MissT. veut vivre dans les bois.

NB2 : Pourquoi cette photo, sur le tapis rouge cannois…et bien…allez voir le film 😉

Belle semaine à vous les Oursins !

A très bientôt

O.

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Michael Tolliver est triste

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Mes ados me surnomment Mère Castor, parce que ma besace est toujours pleine d’anecdotes.

Et celle-ci, il me semble vous l’avoir déjà narrée .

C’était le début des années 80. Les Français découvrait, un samedi vers 20h30, un générique punchy et un peu hypnotique.

Ils apprenaient le Texas, et les mots qui disaient …puits de pétrole, forage, et cours du baril de brut. Ils apprenaient qu’on peut être riche, arrogant et dénué du moindre scrupule. Et gagner toujours à la fin. Ils apprenaient qu’on peut s’acheter une Miss Texas, en faire son épouse (notez bien, je n’ai pas écrit ‘l’épouser’…), et l’humilier et la tromper au quotidien. Impunément.

Et les français de 1980 ont adoré détester l’homme au Stetson .

Ce matin les français se réveillent et JR est devenu maître du monde.

Arrêtez de me parler de gueule de bois !

Essayons d’admettre, même si çà file la nausée que l’Amérique ce n’est pas juste Paul Auster à Brooklyn et Armistead Maupin à San Fransisco. Même si, oui ok, on aimerait tellement. Mais la réalité c’est une Amérique conservatrice, sexiste et armée. Et qui entend bien le rester.

Que celui qui a vu JR pleurer ou lire, une seule fois, (pas le tenir le livre, hein le LIRE ), me jette l’épisode à la figure.

Oui Mr T. pouvait et a gagné.

Alors essayons de bien ancrer dans nos cerveaux, que la France ce n’est pas juste le MUCEM à Marseille ou le Louvre à Lens… Le même grand écart s’applique à la France, et à l’Europe. Entre les places fortes d’intellos, il y a tous ceux à qui on ne sait rien répondre d’autre que de reprendre une deuxième louche de frites à l’huile de sarcasme et de condescendance, si la réalité qu’on a décidé pour eux ne leur convient pas.

‘L’éducation est la voie royale vers une humanité meilleure’ Jan Amos Comenius 1538

Oui vous avez bien lu…1538 ! Et en cas de doute, dégainez vos calculatrices. Cela fait bel et bien 500 ans !

Alors soit on est complètement demeurés, soit on n’a vraiment pas envie de comprendre .

Je file les Oursins, je vous embrasse, je veux croire en un monde meilleur, en attendant j’ai une préparation de brevet des collèges à assurer 🙂

O.

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