La silhouette entre en scène. L’homme grimpe quelques marches, se dévoile . Le staff n’est pas très loin, prêt à intervenir. On sent la peur qu’il ne s’effondre et celle, encore plus grande de le soutenir contre son gré .
Car oui, pas mal de décennies et quelques années en prime, pèsent sur ces épaules, asymétriques maintenant.
Et pourtant…
Il s’installe. Réclame finalement un lutrin, plutôt que cette immense table.
Autour de lui, on s’éxecute. On a déjà pris un peu de retard, la salle est bondée, le public plutôt âgé, même si la présence, de ma fille fait sacrément baisser la moyenne. La chaleur de cette fin d’après midi commence à s’alourdir.
Essais micro. Il grogne. Pour se moquer avec légereté de toute cette déférence. Comme s’il était un dinosaure…
On lui souhaite la bienvenue. Quand même, quand même…
Hier vers 18h, dans la grande salle de ce bâtiment historique du centre-ville, Michael Lonsdale venait nous faire lecture de textes spirituels.
Moi qui croit essentiellement en l’humain, j’écoute l’homme nous dire sa foi avec une simplicité désarmante. J’écoute cette voix, je regarde cette carrure, tellement reconnaissable pour avoir servi tant de rôles, souvent sombres…Ironie de cette drôle de vie…
Pas très loin de moi, je connais un groupe de jeunes ados qui s’essaye à l’exercice du cathé , les mercredis, en vue d’une confirmation de leurs vœux de baptême.
Ils auraient du venir . Et pas seulement pour faire encore plus baisser la moyenne d’âge ! 😉
Beau week end à vous, profitez des Journées du Patrimoine !
A mardi,
Oursine
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