Quelqu’un me disait, un jour, que l’image se suffit à elle-même. Que si un commentaire est nécessaire à l’appréhension de la peinture ou de la photographie, c’est qu’elle n’est pas aboutie.
C’était un soir de vernissage.
C’était mon expo . Il y avait des textes sur de minuscules peintures…
C’était un soir de vernissage, et ces soirs-là, tout le monde dit un peu n’importe quoi .
D’ailleurs, quelqu’un, à côté, à qui l’on n’avait rien demandé, a acquiescé.
Il m’arrive un peu trop souvent de travailler, les week-ends, mais cela me permet de goûter la saveur des lundis au soleil.
Ou au cinéma…
La semaine dernière, j’allais dans l’un des derniers cinés downtown de par chez moi. Salle minuscule et écran à peine plus grand que celui de certains téléviseurs, mais ciné en live !
J’y allais pour ‘Shirley, visions of reality’ de Gustav Deutsch.
Je cite :
‘Plusieurs scènes de la vie d’un personnage fictif, une actrice nommée Shirley, à travers la reconstitution de treize tableaux d’Edward Hopper ‘
Edward Hopper, c’est la peinture d’une Amérique figée dans la solitude, le songe, l’envie d’un ailleurs…Ce sont les couleurs saturées , la lumière crue des aubes, les contrastes de complémentaires, l’éclairage aux néons des bars, et les crépuscules dorés.
Le film de G.Deutsch est une prouesse plastique, et on se laisse porter par la voix monocorde de Shirley.
Il s’agit de SA vision. Bien sûr, on aurait pu écrire une autre histoire. Ou pas d’histoire du tout, et continuer à s’abîmer dans la contemplation des peintures d’E.Hopper.
Mais l’exercice est brillant. Fascinant, même…
Il méritait d’être tenté !
Bonne semaine, les Oursins !
A vendredi,
Oursine
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