‘Tout ce que l’on aime, devient une fiction’ A.N.
Bien sûr que je la connais.
J’aime le chocolat blanc et la Belgique. Le noir et l’ironie. Les chapeaux, aussi…
Alors, je ne pouvais pas ne pas la connaître. J’ai même goûté un fruit pourri, un jour. Mais c’était par erreur !
Et pourtant…
Et pourtant, j’ai toujours repoussé avec application et persévérance, jusqu’à l’idée de la lire. Oh, on m’avait bien offert un de ses livres, un soir. Un cadeau d’agrément. Pas vraiment choisi pour moi. Juste une politesse de diner en ville. Une très juste politesse… J’ai croisé une nouvelle, aussi, dans la presse, un été.
Mais application et persévérance ont poursuivi leur bonhomme de chemin. Je ne lirai pas ses bouquins.
Septembre, après septembre. Parce que tapie en moi, l’absolue certitude de la possibilité d’une addiction.
Et pourtant…
Et pourtant, vingt ans après cette première rentrée littéraire, je rends les armes. Ce jour là, j’ai une envie de Japon. De Japon à lire.
Le meilleur moyen de résister à la tentation, étant d’y succomber, j’emprunte ‘Métaphysique des tubes’, à la bibliothèque de mon quartier.C’est sur ma langue que fond le carreau de chocolat blanc…
Aujourd’hui, je flâne dans une librairie aimée. Il y est question d’une séance de signatures. Ou de dédicaces. J’avoue que ce n’est pas trop mon truc. J’aime que mes livres gardent leurs secrets.
Je me glisse sur une marche de l’escalier. Amélie Nothomb est une délicate et délicieuse personne.
En vrai.
Juré, craché !
Oursine