Malevitch Carré blanc sur fond blanc 1918
Hier, le choc.
Ce matin, se lever et vivre avec.
Dois-je me dire qu’un jour, on coupera les mains de mon fils, parce que sa musique est subversive ? Dois-je me dire, qu’un jour, on coupera les mains de ma fille, parce que ses dessins ne filent pas droit, selon ce qu’édicterait un système politique ou une religion ?
Je ne suis pas en colère.
Ecoeurée. Abominablement triste, oui…
Et je me demande, combien de temps faudra-t-il pour s’interroger véritablement sur les racines de cette haine obscurantiste ?
Je vis dans une ville où, cathédrale, temple, synagogue et mosquée font partie de notre paysage. Et c’est …normal ! A chacun, la liberté de pratiquer son culte. Et de pouvoir le faire décemment.
C’est une liberté.
Mais elle relève de la sphère privée.
Et elle est une liberté, comme l’est la mienne d’être athée, comme l’est mon droit, notre droit àl »expression, à la critique et à l’humour.
Certain ont souhaité ces derniers jours, que nos enfants, nos ados se rêvent milliardaires, et même s’il y eut d’autres formules possibles pour parler d’émulation, souhaitons-leurs, de se rêver avides de savoirs, critiques, autonomes, courageux, opiniâtres, droits dans leurs bottes, créatifs, ingénieux et joyeux.
A nous de leur transmettre nos crayons !
Oursine